par Mme Sarah Abichid
Histoire du Rabbi – faits réels
Un soir le rav Abichid se trouvait à la pizzeria « 770 Paris 19ème » pour donner un cours. Cela se passait il y a de nombreuses années. Juste avant que ne commence le chiour, Rav David Amselem, demanda que l’on écoute une femme qui se trouvait là, afin qu’elle nous narre son aventure. Voici son histoire :
Cette jeune femme avait des parents très attachés au Rabbi, mais jamais elle ne voulait entendre parler de voyager aux Etats-Unis.
-Mais qu’est-ce que tu perds de lui rendre visite, lui taraudait sa mère du temps de la présence physique du rabbi, mais jamais elle n’avait donné suite à leur requête. Puis il y eut le 3 tamouz…
Un jour cette femme qu’on nommera madame Sandra X, sortit de son travail et passa devant une agence de voyage et y pénétra.
Quel est le prochain vol pour New York ? demanda-t-elle.
Une jeune employée la renseigna.
– Vous avez tous les jours un vol à 13h50 au départ de CDG.
– C’est parfait, je désire voyager sur le vol de demain.
Il lui fut délivré un billet par l’hôtesse de l’agence et Sandra rejoignit son domicile. Dès qu’elle fut dans sa chambre, elle rassembla dans une valise quelques tenues et son nécessaire de toilette, puis retourna au salon où ses parents se trouvaient.
– Tout va bien ma fille ? l’interrogea sa mère.
– Très bien maman, je veux juste vous dire que je viens d’acquérir un billet pour New York et que mon vol est pour demain.
– Quelle heureuse nouvelle, fit son père, dommage que tu ne te sois pas décidée du temps où tu pouvais prendre le dollar de sa main ! fais un bon voyage.
Lorsqu’elle fut dans l’avion, tous les hassidim se préoccupaient de l’aider dans son séjour, mais ses moyens lui permettaient d’aller à l’hôtel et de prendre un taxi sans avoir besoin de le partager.
Enfin arrivée à destination, elle prit une chambre dans un hôtel de Brooklyn, y déposa ses affaires, puis se rendit à ce fameux 770 ou tant de monde se rendait pour prier. Puis il y eut la visite au Ohel. Sandra observait chaque détail la laissant dubitative. Tous ces hassidim écrivaient au Tzadik puis déchiraient leur lettre sur le ohel. Elle ne comprenait pas grand-chose à ce rituel, mais elle médita longtemps sans même s’apercevoir que le temps s’était écoulé et se mit soudain à avoir peur. La nuit était tombée et le ciel s’était assombri. Force était de constater qu’elle était seule et que l’autocar avait regagné Brooklyn ainsi que tous ses passagers. Elle traversa les longues allées du cimetière, personne en vue. Elle s’adressa au Rabbi, comme s’il fut là en face d’elle.
Rabbi, moi je ne voulais pas venir te rendre visite, je n’ai rien demandé, mais puisque TU FAIS DES MIRACLES, c’est maintenant que j’ai besoin de toi. Elle essuya ses larmes et ne savait comment regagner sa chambre. Soudain elle aperçut les phares d’une limousine qui s’approchaient.
Deux Rav se trouvaient à l’intérieur. L’un des deux comprit que cette jeune femme semblait avoir un problème et la questionna. C’est alors qu’elle raconta qu’elle s’était attardée et ne savait comment rentrer en ville.
– Je vous en prie, Mlle veuillez monter à l’arrière du véhicule. La jeune femme se sentit enfin rassurée.
Après avoir roulé quelques temps, les lumières de la ville apparurent et les deux rav arrêtèrent la voiture devant le 770.
– Savez-vous où vous êtes assise, demanda Rav Klein ?
– Non, répondit-elle honteusement.
– A la place du Rabbi !
Cette femme se reconnaîtra certainement, elle est à ce jour, une femme respectueuse de la Torah.